Conclusions du rapport de l'OCDE : L'état de santé cardiovasculaire dans l'Union européenne
Message clé
Les maladies cardiovasculaires (MCV) restent la principale cause de décès et d'invalidité dans l'Union européenne. L'analyse de l'OCDE montre que la plupart des MCV sont dues à des facteurs de risque modifiables, les risques métaboliques jouant un rôle prépondérant. L'obésité est à la fois une maladie chronique à part entière et un facteur modifiable majeur des maladies cardiovasculaires. Lorsque l'obésité est traitée efficacement, le risque de maladies cardiovasculaires diminue, ce qui profite aux individus, aux systèmes de santé et à la société.
Contexte
Les MCV sont responsables d'environ un tiers de tous les décès dans l'UE et touchent des dizaines de millions de personnes. Le coût économique associé dépasse 280 milliards d'euros par an en raison des dépenses de santé, des pertes de productivité et des soins informels. Si les progrès réalisés dans le domaine des soins cardiovasculaires aigus ont permis de sauver des vies, les avancées en matière de prévention ont marqué le pas et des inégalités persistent entre les pays et les groupes de population en termes de résultats.
Obésité, maladies chroniques et risques cardiovasculaires
Le rapport de l'OCDE souligne qu'environ les trois quarts des incapacités liées aux MCV sont attribuables à des facteurs de risque modifiables, les risques métaboliques représentant la plus grande part. Ceux-ci comprennent l'obésité, l'hypertension, la dyslipidémie et le diabète, qui se regroupent et interagissent souvent pour accélérer les maladies cardiovasculaires.
L'obésité doit être considérée non seulement comme un facteur de risque, mais aussi comme une maladie chronique et récidivante qui nuit directement à la santé et favorise le développement de maladies cardiovasculaires et d'affections connexes. Ses effets sont médiés par des voies biologiques telles que la résistance à l'insuline, l'inflammation, le dysfonctionnement endothélial et les profils lipidiques défavorables. L'accent mis par le rapport sur le risque métabolique soutient fortement la position selon laquelle il est essentiel de traiter l'obésité comme une maladie pour réduire le fardeau cardiovasculaire.
Implications pour la prévention et les soins
Le rapport met l'accent sur la prévention tout au long de la vie, en combinant des mesures à l'échelle de la population avec des soins cliniques efficaces. Les politiques visant à améliorer la qualité de l'alimentation, à encourager l'activité physique et à réduire les inégalités sociales restent essentielles, mais elles doivent être complétées par une prise en charge rapide et fondée sur des données probantes de l'obésité au sein des systèmes de santé.
Le traitement de l'obésité par des approches centrées sur la personne et fondées sur des données probantes peut réduire le risque cardiovasculaire, améliorer la santé métabolique et diminuer l'incidence des événements cardiovasculaires en aval. Le renforcement des capacités des soins primaires à identifier, évaluer et prendre en charge l'obésité en tant que maladie chronique est donc un élément essentiel d'une prévention et d'une prise en charge efficaces des MCV.
Principales implications politiques
- Reconnaître l'obésité comme une maladie chronique et un facteur central et modifiable des maladies cardiovasculaires.
- Intégrer la gestion de l'obésité dans les stratégies nationales et européennes en matière de santé cardiovasculaire
- Renforcer les systèmes de soins primaires pour le dépistage précoce et la prise en charge à long terme de l'obésité et des risques cardiométaboliques.
- Promouvoir des modèles de soins intégrés avec des bilans de santé conjoints qui aideront à traiter les troubles métaboliques et cardiovasculaires identifiés.
- Garantir un accès équitable à des soins efficaces contre l'obésité et les maladies cardiovasculaires afin de réduire les inégalités en matière de santé.
Le rapport de l'OCDE apporte un soutien solide à l'idée de placer l'obésité au centre de la prévention et du traitement des maladies cardiovasculaires. Il est essentiel de traiter l'obésité comme une maladie chronique à part entière, tout en la reconnaissant comme un facteur de risque modifiable des maladies cardiovasculaires, afin de réduire le fardeau des MCV, d'améliorer la santé de la population et de soutenir des systèmes de santé durables dans toute l'Europe.
Lisez le résumé et le résumé analytique : https://www.oecd.org/en/publications/the-state-of-cardiovascular-health-in-the-european-union_ea7a15f4-en.html
Lire le rapport complet : https://www.oecd.org/content/dam/oecd/en/publications/reports/2025/12/the-state-of-cardiovascular-health-in-the-european-union_6fb915f3/ea7a15f4-en.pdf